dimanche 30 octobre 2011



Hạ vắng

Chiều hạ vắng ai mình ta bước,
Đường mòn theo lối hàng cây đưa,
Băng ghế cô đơn tìm mộng ước,
Màu kỷ niệm trên những dấu chân.

Chiều hạ vắng anh lòng vấn vương,
Em vẫn tin, vững dạ can trường.
Anh về có mang theo hoài niệm:
Giáng hình nhỏ trong nhịp miên man?

Chiều hạ vắng anh mình em bước,
Chút bâng khuông lặng lẽ chơi vơi,
Hoàng hôn tím lịm dưới chân đồi,
Em về thắp sáng vầng yêu thương.

Chiều hạ vắng nhau ta hẹn ước :
Tình thu sẽ tới ghi dấu thương,
Thu tình êm ái rọi lối đường.
Chờ anh nhé, chờ nơi cố hương !

vendredi 28 octobre 2011

L’homme et ses reflets

Tiraillé sans arrêt entre cachot profond,
Et azur infini avec son cachet preste,
Cet éminent espace où aucun lien terrestre
Ne se retiendra entre deux bornes comme un pont,

L’homme bien triste errait dans ses pensées rossardes,
Dans ses réflexions bêtement embrouillées,
Ses sages sentiments constamment exilés,
Ses rêveries battues rudement en mansarde,

Comme un cygne égaré en plein désert troublant,
Se portait lourdement sur ses ailes bâtardes,
Toujours embarrassé du monde nonchalant.

Ainsi entortillé aux regards des cafards
Insensibles au langage d’humanité,
L’homme se voit-il donc vivre sans dignité ?

dimanche 23 octobre 2011

Au crépuscule



Je marche
Menaçant
De me renverser
Au fil du temps,
À la recherche
De l’existence.

Je marche
Fluctuant
Dans mes souffles
À la bouffée de vent,
En quête
De résistance.

Me heurtant
À la grille illusoire,
Sur la voie déviante,
Je repousse
Une voix dérisoire
À la malchance.

J’entends
À l’horizon lointain
D’autres voix haletantes,
Par secousse,
Visant en vain
Dans ce manoir pourrissant.
...
...
...

vendredi 21 octobre 2011

Sonnet d'enfance




Sonnet d'enfance




Intérieur, j’ai vécu des temps si précaires
Où le lever du soleil était négligent
Et où régnait la froideur d’un foyer flottant,
Triomphait l’image de ses êtres éphémères.

Commençaient des jours gris et des nuits sans idées,
Les cieux immenses couvraient la laide terre,
Pesaient lourdement sur les pensées tributaires
Des terribles intempéries et du monde cliché.

C’est également de là que je voulais voir,
Aux yeux d’un enfant de la peine avant choisie,
Se répandre partout des codes bien établis,

Qui me conduisaient, évitant des territoires
Rocailleux et arides, à l’apprentissage
Du monde – vaste néant absent de messages.
En cadence solitaire


Les chemins frénétiques
Nous amènent
À travers
d'immenses
Espaces
Vers un bagne métaphysique.
Ce lieu mélancolique
Enterre sous les pas indifférents
Maintes figures d'élite,
Coupe brusquement
Les derniers essoufflements,
Le reste de l'espoir de sang héroïque.
En majeure cadence,
En tangage, on marche, danse,
Tombe aux enfers.
Au rythme monotone
On préfère
Une fracture complète.
Une belle coupure
Fait naître un futur à claquettes.

lundi 10 octobre 2011

Spectre chagrin


Spectre chagrin

Se cache derrière le miroir
Le fantasmatique spectre chagrin,
Qui s’insinuait dans les veines noires,
Guillotinait en morceaux notre corps sain.

Ce mal du crépuscule d’une époque
Reverse l’ordre historique malsain
Où règnent ces voix des entérocoques,
Des fantômes du mirage malin.

Absurde, non-sens, stupide, crétin,
Ce réel transcendant épicurien
Forme une troupe d’épieurs vilains
Comme les ombres du vrai démon-chien.

Ô, vauriens que vous êtes pour toujours !
Où est le discours de l’amour humain ?
Cessez le jeu de cohue d’alentours !
Rendez son langage au lendemain !

Vienne le nouvel âge de la paix,
De la tranquillité du seuil lyrique
Où le verbe s’accorde bien au fait,
Le sujet à ses paroles civiques.

dimanche 9 octobre 2011

Phố đời

Mắt dõi những bàn chân rảo bước,
Nặng trĩu đôi vai nặng cõi lòng
Phố kia tàn úa lớp sinh linh
Muôn hồn lay lắt, xác vô minh.
U buồn phủ khuất bình minh rọi,
Triền miên sương khói vạn kiếp đời.

Trôi giấc mơ tuổi thơ bi thương,
Trôi giòng đời chập chùng ai oán.
Tháng năm dài ai vọng tiếng than
Chốn hư không mênh mông tăm tối
Tìm đâu tiếng nói cho tình thương?
Tìm trong thực thể một con đường.

samedi 8 octobre 2011

On est excentrique





Le coeur exilé sur place
Cède sa souveraineté à la rapacité
Qui ronge toutes les capacités,
Qui rend l'homme lâche.

Le coeur fixe ses yeux
Pour regarder au fond,
Éclairant le néant grognon,
Clignotant dans sa lueur.

Éphémère, ce monde mythique
Cherche refuge dans quel coin
Où personne, de près ou de loin,
Ne voit plus personne pudique?

Intolérant, cet univers inhumain
Englobe l'individu à coeur dûr,
Enferme le collectif moins sûr,
Déchire la jeunesse entre ses mains.

lundi 3 octobre 2011

Le monde moche

À l’ombre,
Les feuilles d’automne
Tombent.
Sonnent les heures.
S’écoule le temps,
Les âmes errantes
Se dépossèdent
Du monde
Désacralisé,
Sordide.

Aride,
Ce monde
De la débauche
Se confond
Avec
Une tombe
Froide,
Moche.