Viet-Nam (« Le Mot »)
C'est à ce mot qu’il y a dix-huit ans
Moururent treize personnes dans une petite ville.
Seulement pour que sonne haut un doux mot
Elles tombèrent sur l'échafaud de fortune
Dressé devant la force rangée et le triste silence
Des foules sans nom, victimes, complices et bourreaux.
Le sang chaque année repeint la bannière
Sous laquelle fleurissent l'espérance et la colère
D'enfants écartelés entre une sagesse et la liberté
La chaleur du sang éclate les vaisseaux et les cœurs,
La vue du sang échauffe les cervelles sœurs.
Destins des têtes dures, cruel destin, têtes brisées !
Montagnes blanchies d'os, fleuves rougis, broderies de style
Allongent la tapisserie dont les menus fils
Défient les ravages du temps comme les affronts des hommes.
Dans la nuit de maints siècles brillait ce tracé de feu
Envers et contre toutes malchances et maldonnes.
Les sacrifices sans fin ont de quoi plaire aux dieux.
C'est à ce mot qu’il y a dix-huit ans
Moururent treize personnes dans une petite ville.
Seulement pour que sonne haut un doux mot
Elles tombèrent sur l'échafaud de fortune
Dressé devant la force rangée et le triste silence
Des foules sans nom, victimes, complices et bourreaux.
Le sang chaque année repeint la bannière
Sous laquelle fleurissent l'espérance et la colère
D'enfants écartelés entre une sagesse et la liberté
La chaleur du sang éclate les vaisseaux et les cœurs,
La vue du sang échauffe les cervelles sœurs.
Destins des têtes dures, cruel destin, têtes brisées !
Montagnes blanchies d'os, fleuves rougis, broderies de style
Allongent la tapisserie dont les menus fils
Défient les ravages du temps comme les affronts des hommes.
Dans la nuit de maints siècles brillait ce tracé de feu
Envers et contre toutes malchances et maldonnes.
Les sacrifices sans fin ont de quoi plaire aux dieux.
CUNG GIU NGUYEN
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